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La photographie connectée : terrain de jeu des start-ups photo

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Cet article fait partie du dossier de la semaine du 21.04.14 : La photographie sur les réseaux sociaux

Avec l’avènement des smartphones et la diffusion extraordinaire des photos sur les réseaux sociaux, le marché de la photographie est en train de se réinventer. Aujourd’hui, OAI13 vous propose un tour des start-ups qui explorent des nouveaux modèles économiques autour de la photographie connectée.


De la photo partagée à la photo imprimée

Depuis que le téléphone portable est devenu notre appareil photo principal, les réseaux sociaux se sont transformés en albums photo. Face à cette évolution, nombre de start-ups se développent avec la volonté d’atteindre ce marché de plusieurs millions de smartphonographes.

On connaît bien sûr Polabox, Printic, Polagr.am, qui donnent une forme de tirage Polaroid à nos photos. Mais il y a aussi Viva Pics, qui propose le tirage et l’envoi de nos images gratuitement, le tout financé par de la publicité. Idem pour la start-up Take it qui fonctionne sur le même modèle.


takeitExemple de formule d’impression gratuite sur le site take-it.com


Nous postons plusieurs millions de photos chaque jour sur les réseaux sociaux. Toutes ces images disparaissent presque instantanément dans le flux gigantesque généré sur Internet, tandis qu’un tirage permettrait d’extraire des souvenirs pour les matérialiser. Les utilisateurs d’applications photographiques sur smartphone constituent un marché très attractif avec un très fort potentiel de développement.

Créer des collectionneurs de smartphonographie

Mais certaines start-ups ont poussé la réflexion plus loin. Les smartphonographes peuvent avoir des prétentions artistiques. Il suffit d’observer le nombre de photos marquées sur Instagram par le hashtag #art pour se rendre compte de cette tendance affirmée.

Que faire de toutes ces images artistiques qui n’existent que sur les réseaux sociaux ? Dans la lignée des vendeurs de tirages accessibles comme Yellow Korner, certaines start-ups se positionnent en tant que vendeurs d’art smartphonographique.


hometwenty20Page d’accueil du site twenty20.com


Aux Etats-Unis, Twenty20 propose aux utilisateurs d’Instagram de transformer les photos qu’ils aiment en tirages, T-shirts, coques de protection pour iPhone, cartes de voeux… Les premiers mois d’existences de Twenty20 sont assez prometteurs, car il apparaît que 30 % des internautes qui effectuent un premier achat sur le site en font un deuxième dans les deux mois qui suivent. En France, Instapix propose sensiblement le même service avec des tirages réalisés sur papier Kodak.

Ces deux entreprises se sont toutes les deux inspirées du réseau social pour créer une communauté de collectionneurs. Sur Twenty20, on crée son profil, on « like » les photos qui nous plaisent, on commence par se créer une collection numérique avant de se décider à acheter des tirages. La smartphonographie est présentée comme un produit de consommation décoratif et design.

Les réseaux sociaux de photographie professionnelle

On ne compte plus le nombre de start-ups qui se montent avec l’idée de créer un réseau social autour de la photographie. Le très convoité Snapchat (un réseau de photographies qui se détruisent juste après avoir été vues par leur destinataire) a refusé les offres de rachat de Facebook et de Google de 3 et 4 milliards de dollars.

Mais aujourd’hui, ce sont plutôt des réseaux professionnels ou qualitatifs qui ont tendance à se développer. Ooshot, par exemple, prend la forme d’un réseau social pour être une plateforme de rencontre entre photographes et clients. D’autres start-ups comme Wipplay s’attachent à développer les liens entre photographes amateurs grâce à des concours photo thématiques.


moodboard ooshotLa page « moodboard » sur le site Ooshot.com


La notion de partage est dans tous les cas systématiquement mise en avant. Ooshot partage des moodboards (une sélection thématique d’images sous forme d’album) et organise des conférences sur des problématiques actuelles. D’un autre côté, Wipplay se sert du potentiel communautaire de la photographie pour rassembler un grand nombre de passionnés autour de thématiques d’actualité.

La photographie est en train de faire son chemin sur Internet, se confrontant à des nouveaux modèles et des nouvelles idées. Les premières années d’existence des réseaux sociaux ont alarmé le milieu professionnel qui craignait une disparition des modes de rémunération des photographes. Mais aujourd’hui, face à ces start-ups qui bouillonnent d’idées, il est désormais impossible de dire que la photographie se meurt sur Internet. Au contraire, elle reprend vie, devient un sujet social, suscite la mobilisation communautaire et intéresse tout le monde.


P-S : OAI13 vous invite à regarder le documentaire « Startup Kids », un film de deux jeunes Islandaises entrepreneurs, Vala Halldorsdottir and Sesselja Vilhjalmsdottir, qui ont eu envie de motiver leurs concitoyens en leur racontant l’histoire de jeunes entrepreneurs du Web, acteurs d’un monde en plein changement.



Cet article fait partie du dossier de la semaine du 21.04.14 : La photographie sur les réseaux sociaux

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