Ancrages est le livre qui rend compte de la résidence du photographe Arno Brignon à Corbeil Essonnes. À quelques kilomètres de Paris, comment ce photographe toulousain a-t-il photographié ce morceau de banlieue parisienne ?
Quand on photographie une banlieue, il est très facile de tomber dans les clichés : les barres d’immeubles, la détérioration des lieux de vies, les absurdités architecturales. Toutes ces images, Arno Brignon les a eues d’un coup en arrivant à Corbeil Essonnes. L’accueil fut glacial, il y faisait gris. Les traces de la crise industrielle des années 1980 et celle plus récente de 2008 sont omniprésente. Mais en prenant le temps de s’ennuyer, d’errer, Arno a fini par faire des rencontres fortes : un groupe de jeunes au coin de la rue, une femme nue par terre dans son salon, une jeune fille qui lui tire la langue au fond d’un bar.
« On ne vient pas par hasard à Corbeil », lui dit-on. Et effectivement, ce n’est pas par hasard si le photographe toulousain a pu appliquer sa vision sensible et brute à la ville de Corbeil-Essonnes. Le livre Ancrages est une simple photographie de cette errance urbaine. À parcourir en diagonale et à l’envers pour se laisser transporter pas très loin de chez soi.
Ancrages, Arno Brignon
25€
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