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Photojournalisme : ce qu’il se passe à Chicoutimi ne doit pas rester à Chicoutimi

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À Chicoutimi, au Québec, il existe un festival de photojournalisme. Oui, un festival fait avec amour et passion qu’OAI13 a décidé de vous raconter aujourd’hui, au cas où vous passeriez par là l’année prochaine…



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Chicoutimi c’est ici, là haut, au nord du Québec. Ville de 60 000 habitants, elle donne sur la rivière du Saguenay. C’est là que Michel Tremblay, un passionné de photographie a décidé de créer un festival de photojournalisme.

Pourquoi ? Parce qu’il était frustré de ne voir que peu d’évènements photo sur sa terre natale, souvent à plusieurs heures de route de chez lui (pour info, Chicoutimi c’est à 5h de route de Montréal). Depuis 5 ans, Michel organise une programmation à la fois locale et internationale. L’exposition annuelle des images primées du World Press Photo constitue l’un des évènements les plus fréquentés de la programmation. Cette année, le photojournalisme canadien était notamment représenté par François Pesant, le collectif Boreal, les membres du collectif du festival – Pascal Dumont, Fabrice Tremblay, Adrienne Surprenant, Sophie Bertrand et Alexis Aubin -, Jacques Nadeau et d’autres.



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© Alexis Aubin, collectif du festival


OAI13 a eu un profond coup de cœur pour le collectif Boreal. Composé de 10 photographes canadiens, ce collectif exposait un ensemble d’images sur le thème de la tension. À mi-chemin entre la photographie documentaire et la fiction, on se laissait aisément porter dans des histoires vraies et fortes.



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© Ian Willms, Collectif Boreal


La série de François Pesant sur les viols au sein de l’armée américaine a également retenue notre attention. Pour ceux qui aimeraient plonger dans ce travail, on vous recommande vivement le livre paru aux éditions neus dans la collection 24×36
.



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© François Pesant


À l’international, la programmation 2014 réservait quelques découvertes : Frédéric Noy sur la situation des homosexuels en Afrique de l’Est, Brendan Hoffmann à Kiev, Jan-Josef Stok sur la situation au Congo depuis dix ans.

Frédéric Noy, membre de l’agence Cosmos, documente la situation des homosexuels au Rwanda et au Burundi. Ce projet, exposé pour la première fois, a largement conquis le public québécois. Brendan Hoffman expose quant à lui ses clichés des révoltes à Kiev sur la place Maidan. À l’origine basé à Moscou, le photographe américain a décidé durant l’année de s’installer à Kiev même (on vous expliquera pourquoi bientôt). Enfin, Jan-Joseph Stok montrait un travail de presque 10 ans sur les conséquences de la guerre au Congo. La beauté de ses images et le détail de ses légendes n’ont pas manqué d’attirer les curieux. Sur l’ensemble des évènements, le public québécois était systématiquement au rendez-vous : du vernissage d’ouverture à la conférence sur le multimédia et le photojournalisme en passant par les soirées de projections.



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© Frederic Noy, agence Cosmos



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© Brendan Hoffman



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© Jan Joseph Stok


Le Zoom Photo Festival est un évènement de cœur. En plein milieu de nulle part, l’équipe du festival a su créer une bulle de photojournalisme propice aux rencontres et aux échanges. On s’y retrouve l’année prochaine ?


Pour en savoir plus :
Le site du festival : zoomphotofestival.ca
Le site du collectif Boreal : borealcollective.com
Le site de Frederic Noy : fredericnoy.com
Le site de François Pesant : francoispesant.com
Le site de Brendan Hoffman : brendanhoffman.com
Le site de Jan-Joseph Stok : janjosephstok.com

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Molly Benn a co-fondé OAI13 en septembre 2013. Elle en a été la rédactrice en chef jusqu'en 2015. Elle est maintenant Community Editor FR pour Instagram. Ses opinions sur OAI13 sont les siennes et pas celles d'Instagram.