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Les méthodes de Reuters en Syrie remises en question par le New York Times

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Le 13 mars, le Lens Blog du New York Times publiait un article de fond remettant en questions les méthodes de l’agence Reuters pour obtenir des images sur les zones de conflits comme la Syrie. Accusée de pratiques journalistiques douteuses, l’agence internationale n’a pas tardé à publier une réponse à ces allégations.

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En décembre 2013, le décès du jeune Molhem Barakat, âgée de 18 ans et couvrant le conflit syrien pour Reuters, a ému toute l’industrie de la presse. Mais suite à cet évènement, James Estrin, journaliste pour le New York Times, a enquêté sur les méthodes de recrutement de photojournalistes de Reuters. Il découvre que l’agence équipe souvent des activistes du pays en conflit afin d’obtenir des images. Jim Gaines de Reuters explique : « On utilise des activistes en Syrie car ils ont accès aux zones de conflit et qu’il faut être entouré d’amis pour être en sécurité. » Le principe, l’agence envoie du matériel photo, un gilet pare-balles et un casque. Elle rémunère le photographe à 150 dollars la journée. Mais selon les témoignages récoltés par James Estrin, ces photojournalistes en herbe ne reçoivent aucune formation éthique, de premiers soins ou de sécurité. Certains photographes syriens rapportent également que certaines images fournies ont été mises en scène ou créditées avec des pseudonymes. La plupart des interventions citées dans l’article du New York Times sont anonymes, à la demande des photographes témoignant. Et c’est précisément cette notion d’anonymat dont Reuters va se servir pour se défendre dans un communiqué public :
« Reuters a précisé au Times pendant ces trois mois d’enquête que leurs allégations étaient fausses. Nous avons réfuté en détail tous leurs exemples précis de présomption de malversation.
En dehors des accusations anonymes, l’article ne fournit aucune preuve que les photographes de Reuters aient mis en scène leurs photos, en Syrie ou ailleurs. Nous avons attentivement examiné la question et nous n’avons rien trouvé de tel. La mise en scène d’images est une infraction et Reuters prendrait les mesures appropriées si un tel évènement nous était rapporté. »

Pour en savoir plus :
L’article de James Estrin sur le Lens blog
La réponse de Reuters sur Petapixel

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Molhem Barakat, à droite, édite ses images. Crédit photo : Stanislav Krupar

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